Historique

Le CRADI a été officiellement établi en 1989 par un groupe de parents souhaitant défendre les droits de leurs enfants vivant avec une déficience intellectuelle et/ou un trouble du spectre de l’autisme. À ses débuts, le CRADI comptait 17 membres associatifs. Les principaux axes d’intervention étaient le soutien aux familles, les services éducatifs, le transport et les questions liées aux personnes de 21 ans et plus. Il est à souligner que le CRADI existait déjà depuis plusieurs années, bien qu’il n’ait pas été pleinement reconnu en tant qu’organisation autonome.

La création du CRADI s’inscrivait également dans un contexte provincial marqué par la mobilisation des personnes en situation de handicap afin de faire respecter leurs droits. À cette époque, la société québécoise était engagée dans un processus de désinstitutionnalisation des personnes handicapées, visant à favoriser leur intégration sociale et à valoriser leur contribution au sein de la société.



Contexte et évolution – Depuis les années 1970, l’intégration sociale des personnes avec une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA) a évolué parallèlement à la désinstitutionnalisation et au développement des services publics en santé et services sociaux (SSS). Cependant, depuis les années 2000, un ralentissement des investissements publics a conduit à une plus grande implication des organismes communautaires pour compenser les lacunes du RSSS.

Rôle des organismes communautaires – Initialement, les organismes communautaires se sont mobilisés pour la défense des droits et l’intégration sociale. Avec le temps, ils ont assumé de plus en plus de responsabilités en soutien aux services publics, parfois au détriment de leur mission principale de défense des droits.

Réflexion et démarche – Face à cette situation, le CRADI a entrepris une réflexion de deux ans (décembre 2019 à novembre 2021) pour clarifier les responsabilités respectives du RSSS et des organismes communautaires. Cette démarche a impliqué :

  1. Analyse des responsabilités légales et réglementaires du RSSS et des organismes communautaires.
  2. Portrait des organismes communautaires, évaluant leurs activités, leur perception de leur rôle, et leurs contraintes financières.
  3. Démarche participative et d’éducation populaire engageant l’ensemble des instances des organismes communautaires, et non seulement leurs directions.

Résultats et objectifs – Le processus a abouti à la création d’un cahier de réflexion détaillé en 8 chapitres, visant à :

  • Documenter les responsabilités légales et réglementaires.
  • Offrir un portrait détaillé des organismes communautaires et de leur rôle.
  • Recueillir les perspectives des personnes avec une DI ou un TSA et de leurs familles.
  • Encourager une réflexion approfondie et collective sur les responsabilités respectives du RSSS et des organismes communautaires.

Malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, cette démarche visait à renforcer la compréhension mutuelle et la coopération entre les différents acteurs, tout en respectant la complexité et la diversité des besoins et des visions au sein du milieu communautaire.

Consulter le document détaillé ci-dessous :