Un rapport essentiel sur les réalités vécues par les jeunes de la protection de la jeunesse (DPJ), notamment celles et ceux vivant avec une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
La Fondation des jeunes de la DPJ dévoile un portrait inédit des jeunes en situation de handicap pris en charge par la DPJ. Cette étude menée par Julie Delage, M. Sc. et à laquelle le CRADI à pu contribuer, dresse un constat préoccupant : ces jeunes et leurs familles font face à des lacunes majeures dans l’accès aux services, à la coordination et au soutien spécialisé.
Chaque année, environ 2 200 enfants vivant avec un handicap sont suivis par la DPJ au Québec. Ces jeunes, souvent porteurs d’une déficience intellectuelle, d’un TSA ou de limitations physiques ou psychologiques, se heurtent à un système qui peine à reconnaître la complexité de leurs besoins.
Des besoins multiples, un accompagnement insuffisant
Le rapport met en lumière les besoins fondamentaux mal couverts, notamment :
- des services de répit et de santé mentale adaptés ;
- un soutien accru aux familles d’accueil et aux parents épuisés ;
- un accès plus rapide au diagnostic et aux interventions précoces ;
- une transition mieux encadrée vers la vie adulte, afin d’éviter la rupture de services à 18 ans.
Ces enjeux concernent tout particulièrement les jeunes présentant une DI ou un TSA, dont les parcours sont souvent marqués par des placements multiples, des exclusions scolaires et un manque d’accompagnement psychosocial.
Des familles à bout de souffle
Les parents et proches de ces jeunes se disent épuisés et isolés. Faute de soutien, certains se retrouvent en situation de crise, ce qui peut mener à des signalements à la DPJ. Le répit, la reconnaissance du rôle parental et l’accès à des ressources locales adaptées sont identifiés comme des leviers essentiels pour prévenir la détresse et maintenir les enfants dans leur milieu familial.
Un appel à la mobilisation
Ce portrait s’inscrit dans la continuité des constats de la Commission Laurent, en réclamant une approche préventive, inclusive et concertée. Il appelle à renforcer la formation du personnel, à créer des milieux de vie adaptés et à reconnaître pleinement la voix des familles et des jeunes eux-mêmes.
Le CRADI, partenaire de cette réflexion, salue ce travail qui met en évidence la nécessité de solutions concertées entre le réseau public et les organismes communautaires, notamment pour soutenir les jeunes DI-TSA issus de la DPJ dans leur passage à l’âge adulte.
Consultez le rapport complet :
Portrait des jeunes de la DPJ en situation de handicap – Enjeux, perceptions et recommandations pour une meilleure prise en charge (Fondation des jeunes de la DPJ, 2025).
Voir le « One pager » :